• Bye, bye, Berni Mireault

    C’est sur le compte Facebook de Matt Wagner que j’ai découvert l’annonce du décès de Berni Mireault.

    Berni Mireault était un dessinateur canadien, né en France en 1963 à Marville (Meuse). Ses parents (qui travaillaient alors pour les forces armées canadiennes) retournent ensuite en province de Québec. Il démarre sa carrière dans la scène underground de Montréal, avant de devenir un dessinateur, illustrateur et coloriste de renom. Il signera de nombreuses collaborations, notamment avec Matt Wagner, sur la série Grendel et avec Mike Allred (Madman), mais également Neil Gaiman (The Riddler).

    Avec The Jam, il dépeint un antisuperhéros à la croisée de Kirby mais surtout de Robert Crumb. Il dessinera quatorze numéros de Gordon Kirby alias The Jam, publiés chez différents éditeurs américains (Tundra, Dark Horse, Caliber) entre 1987 et 1997.

    […] plus tard, il reprend son personnage et en fait quelque chose de complètement différent. D’une chronique humoristique du quotidien d’un justicier malhabile, il en fait un récit intimiste, en s’interrogeant sur les relations amoureuses et la pulsion créatrice. Flirtant habilement avec l’autobiographie, Gordon Kirby devient ici un auteur de bande dessinée en errance affective et artistique. To Get Her est l’œuvre de maturité du jeune cinquantenaire Bernie Mireault, un artiste anglophone de bande dessinée vivant bien modestement.
    – écrit Jean-Dominic Leduc, dans le Journal de Montréal (2013).

    Ses bandes dessinées Dr Robot, The Jam ou Mackenzie Queen restent encore inédites en France.

    Bernie Mireault était également auteur et guitariste dans le groupe Bug-Eyed Monster.

    Son site web et son blog sont archivés sur la Wayback Machine.


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  • Planète Arédit

    Sous le titre de Planète Arédit : l’aventure Arédit-Artima vécue de l’intérieur, se cache la promesse d’un énorme ouvrage de 432 pages consacré à la maison d’édition basée à Tourcoing.

    Émile Keirs­bilk fonde cette maison d’édition en 1943, en pleine occupation allemande, en publiant des livres d’images et de coloriage pour enfants. Afin de contourner l’interdiction allemande de créer des entreprises artisanales, Émile Keirs­bilk choisit le nom d’ARTIMA qui signifie ARTisans en IMAgerie. En 1945, il se convertira à la publication d’illustrés au format à l’italienne. Mais ce format s’essouffle rapidement, et l’éditeur se lancera alors dans la publication de récits dans des fascicules au format 17,5 x 23 cm. Le spectre des publications est large : espionnage, western, récit de guerre ou de sport, et plus exotique avec des histoires de pirateries ou de jungle. Il s’agissait la plupart du temps de récits complets, sans série à suivre. Chaque titre (Ardan, Atome Kid, Audax, Aven­tures Film, Aven­tures Fic­tion, Choc, Cos­mos, Com­mando, Dyna­mic, Éclair, Flash, Ful­gor, Hardy, Météor, Mys­tic, Olym­pic, Oura­gan, Panda, Foxie, Sidé­ral, Spout­nik, Tarou, Tem­pest, Témé­raire, Ven­geur, Vigor) disposait de son propre logo et les fascicules étaient reconnaissables immédiatement. La couverture était généralement colorée, avec un motif attirant, le contenu était par contre en noir et blanc.

    A partir de 1955, Artima adapte des comics américains et traduit des titres comme Mystery in Space ou encore Strange Adventures, au format poche dans une collection qui leur est dédiée appelée Arédit.

    En 1962, le succès n’est plus là . La maison d’édition est rachetée par les Presses de la Cité. En avril 1963, elle se renomme uniquement AREDIT et continuera de publier des bandes dessinées au format pocket. Les séries éditées sont essentiellement une partie de celles de Marvel (dont n’a pas voulu Lug) et la quasi-totalité de celles de DC Comics (à l’exception de Superman et Batman réservées à Sagédition).

    Planète Arédit : l’aventure Arédit-Artima vécue de l’intérieur est l’œuvre de Benoit Bonte, dessinateur de bandes dessinées (Sherlock Holmes) et essayiste ayant fait quelques années d’apprentissage chez Aredit-Artima au début des années 80. Cette somme d’informations retraçant les coulisses de cet éditeur du Nord est co-publiée par PLG et Néofelis.

    Références

    Planète Arédit : l’aventure Arédit-Artima
    sortie : 8 novembre 2024


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  • Bye, bye, André Juillard

    L’auteur de la saga des Sept vies de l’épervier est décédé ce mercredi 31 juillet 2024, à l’age de 76 ans. Son trait élégant avait fait de lui le chef de file de la bande dessinée historique durant les années 80, avant de se diversifier vers d’autres types de récit tels que le Cahier bleu (1994) et la reprise des aventures de Blake et Mortimer (2000-2016).


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